Les raisons pour lesquelles Mia Khalifa a quitté l’industrie du film pour adultes

C’est le passé de l’influenceuse et commentatrice sportive qui s’est montrée très critique à l’égard de l’organisation de la Coupe du monde 2022 au Qatar et qui ne tire jamais la langue.

L’ancienne actrice pornographique Mia Khalifa a été mêlée à une controverse au plus haut niveau socioculturel. Car la jeune femme de 29 ans était l’une des actrices les plus populaires sur Internet en 2014 et participait à des films porno pour adultes du gros seins, mais la raison de la controverse est que des sympathisants de l’État islamique ont menacé de la tuer pour avoir porté un hijab dans une vidéo pornographique. Elle a quitté le secteur, mais cela n’a rien à voir avec le terrorisme ou la religion.

Elle travaille désormais avec « OnlyFans » et partage du contenu érotique en échange de paiements et d’abonnements… mais elle ne pratique plus la nudité et elle a également expliqué son combat pour tenter d’effacer sa trace pornographique de Google.

Khalifa a également expliqué récemment qu’il s’amuse avec ses fans lorsqu’ils lui demandent du contenu qui va au-delà de ses règles. Si on lui demande « xxx« , il écrit « xxx » sur un morceau de papier et l’envoie à son adepte en échange de 15 dollars pour débloquer le contenu.

Il y a trois ans, elle a donné une interview à Stephen Sackur sur la BBC. « Je me sentais complètement aliénée, non seulement par le monde, mais aussi par ma famille et les gens qui m’entouraient », a-t-elle expliqué sur ce qu’elle ressentait dans ce monde. Mais son chagrin ne s’est pas arrêté là. « J’ai surtout ressenti cela après l’avoir quitté, quand j’étais encore seule », a-t-elle ajouté. Dans l’interview, elle a également expliqué qu’elle avait prévenu les producteurs du risque qu’elle courait s’ils tournaient une vidéo porno d’elle portant le voile.

LA BONNE AFFAIRE POUR LE POUVOIR !

Il y a 238 partis politiques au moins dans ce pays de 13 millions d’habitants. L’opinion s’en émeut, mais la flambée fait le « business » politique du pouvoir qui craint les grands blocs forts et les leaders puissants.

Qui pouvait croire, en 1981, que la boutade du président Abdou Diouf ferait l’affaire du pouvoir ? Sans doute personne ! Sitôt les manettes en main, Diouf s’engage dans un contrepied parfait de la ligne dure laissée par son prédécesseur, Léopold Sédar Senghor. Il décrète une ouverture politique totale et lance : « La mosquée est là, quiconque le peut est libre d’appeler à la prière. » La mesure charrie un flot de louanges. Diouf ploie sous le poids des superlatifs. Il ne pouvait mieux engager la poursuite des trois ans qui restaient au mandat de Senghor. Même si l’article 35 de la constitution qui lui a ouvert le boulevard de Roume était fortement décrié par son principal opposant, Me Abdoulaye Wade. Un soleil aux rayons blafards met en clair tous ceux qui s’abreuvaient aux idées « interdites ». C’est alors le printemps des marxistes, maoïstes et autres anarchistes de tous ordres. L’hégémonie du Parti démocratique sénégalais (Pds) est brisée dans l’opposition. Le sang neuf qui irrigue le paysage politique requinque le Ps. Certes Diouf accuse le coup d’un discours de gauche fielleux appuyé par une littérature trempée dans de l’acier contre les monopoles et l’ancienne puissance colonialiste. Toutefois, le temps aidant, les crises internes aux partis fragilisent l’opposition. Les partis de l’opposition traversent des frondes génératrices de nouvelles formations politiques.

Diouf ouvre les vannes

En 1985, le député Serigne Diop et un groupe de militants de premier plan inaugure l’ère des « R » -rénovation- dans les partis. Ils s’attaquent au tout-puissant Secrétaire général du Pds, Me Abdoulaye Wade, dénoncent le management du pape du Sopi et, ironie du sort, flagellent et tournent en dérision le caractère démocratique du Pds et le statut de démocrate de son leader. La crise prend de l’ampleur et vire au registre trivial. Wade accuse le pouvoir notamment Jean Collin. Serigne Diop persiste et finit par créer le Pds/R (Rénovation). Wade attaque la dénomination de ce parti et prévient que désormais liberté est donnée à quiconque le voudrait d’adjoindre un « R » à quoi que ce soit. Dans la foulée, il menace de s’autoproclamer « Président de la République/R ». Des flancs du Pds, naît un autre parti, l’Uds/R, celui de Mamadou Fall Puritain, aujourd’hui décédé. Deux autres seront encore déclarés au Ministère de l’intérieur : le Pls de Me Ousmane Ngom et le Bcg de Jean Paul Dias, tous deux anciens du Pds. Le Ps au pouvoir s’en est félicité, sans doute.

Le Rassemblement national démocratique (Rnd) du professeur Cheikh Anta Diop s’installe dans la tourmente. La crise éclate au sommet du parti lorsque le Rnd refuse de siéger au Parlement respectant ainsi le mot d’ordre de boycott de l’opposition lancé en guise de protestation contre la mascarade électorale de 1983. Me Babacar Niang, secrétaire général adjoint du Rnd, deuxième sur la liste des députés prend le siège laissé vacant par Cheikh Anta Diop. C’est la rupture. Me Niang crée le Plp. Des flancs du Plp naît le Cds d’Abdou Fall. Quant au professeur Pape Demba Sy, il crée avec des anciens du Rnd l’Udf/Mboolomi. Dialo Diop et le professeur Madior Diouf continuent de se disputer la paternité du parti de l’illustre égyptologue. Le Rnd va se scinder plus tard en deux entités réparties entre les deux héritiers. Le mythe du leader incontesté se déconstruit de plus en plus. Djibo Kâ en a fait les frais à l’entre-deux-tours de 2000. Et pour avoir fait un va-et-vient incompréhensible, il va perdre certains partisans en cours de route, jusqu’à la scission d’avec le groupe de Doudou Sarr.

L’alternance accélère

La tendance s’alourdit en 2000 lorsque Wade .s’installe à Roume. Pour avoir choisi Idrissa Seck comme N° 2, il voit partir Ousmane Ngom, futur leader du Pls. Quant à Aj/Pads, le parti dirigé jusque-là par Landing Savané, il constitue un cas d’école. A partir de la Présidentielle de 2007. Aj, un des rares rescapés de l’équipée de 2000 contre Abdou Diouf est au pied du mur. Deux logiques s’affrontent chez les cocos de Gibraltar : soutenir Wade ou aller sous la bannière du parti. Finalement Landing se présente contre Wade et récolte le pire résultat que le parti n’ait jamais réalisé à des élections. Le camp du numéro 2, Mamadou Diop Decroix, théoricien du soutien à Wade affronte celui du secrétaire général Landing Savané. Chacun se prévaut de la paternité du parti. Le tribunal tranche en faveur de Decroix. Landing sauve la face en ajoutant « Authentique » à son Aj. C’est la même logique d’affaiblissement du leader et du parti qui prévaut aujourd’hui à l’Alliance des forces de progrès (Afp).

Tant que je serai là, personne ne s’opposera à Macky Sall. C’est en substance la position affichée par le leader de l’Alliance des forces de progrès (Afp). Le propos a fait jaser l’opinion, mais l’homme de l’appel du 16 juin » y est resté marbré. Son parti ne le suit pas. Le climat s’est complètement détérioré à la publication du fameux communiqué du 10 mars 2014 appelant à s’aligner derrière Macky Sall en 2017. C’est la bagarre au sein même de l’Afp et des attaques virulentes contre les progressistes opposés à l’alignement derrière Macky Sall en 2017.

BBY encore sur pied

Niasse coupe des têtes. Huit cadres dont le numéro deux Malick Gackou de son parti sont suspendus de son parti. Le secrétaire général national des jeunesses de l’Afp, Malick Guèye qui émargeait à l’Assemblée nationale en a été renvoyé. Ces jeunes avaient clamé haut et fort que le parti aura un candidat. Malick Gackou, ancien ministre crée son parti, le Grand parti. « C’est fini. J’ai définitivement tourné la page de l’Afp et je ne veux plus qu’on me parle de ce parti. J’ai d’ailleurs demandé à tous mes amis qui y militent de ne pas démissionner. Je les ai invités à se battre à l’intérieur pour les valeurs que nous avons toujours partagées », déclare M. Gackou en mars dernier, lors de la mise en place de sa Fondation Maternité Solidarité.

Ça flambe de partout. C’était le deux cent-énième démembrement des flancs du Parti socialiste qui avait vu partir Souty Touré (PS authentique), Robert Sagna (Rds), Ablaye Makhtar Diop (Surs), Doudou Ndoye, qui du PDS au PS créera l’Upr). Et plus récemment, Malick Noël Seck. Au point qu’on a comme l’impression que les partis naissent comme des champions devant un Etat visiblement impuissant, mais consentant de l’affaiblissement subséquent des formations en face. Niasse, Wade, Djibo auraient pu être des « poisons » s’ils étaient restés forts. Les frondes intérieures qui aboutissent à la naissance de nouveaux partis affectant la fois le leader et la toute puissance du parti. Certes l’Etat s’est engagé dans la réflexion partie de l’initiative de l’Ong-3D en partenariat avec l’Usaid. Mais quel pouvoir s’accommoderait avec des partis et des leaders forts ? Partout où il y a des blocs politiques puissants comme aux Usa et France, l’alternance est rapide. Face à cette logique, le pouvoir qui dit vouloir combattre la floraison des partis continuera à traîner les pieds. Et à laisser s’enflammer le nombre de partis : 238 au Sénégal et des poussières, bientôt!

QUAND Le temps joue contre le PS

Personne n’oserait prendre à son compte au sein de la majorité présidentielle cette conviction du maire Alioune Ndoye comme quoi la question de la candidature mérite d’être vidée dès maintenant. Ce membre du bureau politique du Parti socialiste a réitéré la semaine dernière dans une émission de la chaîne Walf TV la question tabou de la candidature aux prochaines présidentielles. Une pression de plus sur l’inamovible Ousmane Tanor Dieng qui voit en effet le temps effriter son parti depuis plus d’une vingtaine d’années.

Alioune Ndoye n’y est pas allé par quatre chemins : « Il est de l’intérêt du Ps de vider cette question. Si nous devons avoir un candidat, il faut que cela soit acté maintenant parce que le temps sera contre nous », dit-il non sans ajouter que « si en revanche, nous ne devons pas avoir de candidat, qu’on nous le dise tout de suite avec des arguments solides. Il faut qu’on respecte nos militants». Ce n’est en effet pas la première fois que des militants du PS exigent le respect de leurs dirigeants. Les premiers soulèvements des structures de jeunesse et des organisations assimilées ont été noyés dans des querelles de discipline et de positionnement. Noël Malick Seck et autre Barthélémy Dias ont eu tout le temps de faire mousser en vain ces frustrations propres à toutes les bases des partis qui ont des deals au sommet mais la particularité du PS réside dans son histoire, le leadership électoral et ses forces non encore complètement anéanties.

Le temps du gouverner ensemble

Alioune Ndoye n’est pas content de son camarade Cheikh Seck député signataire de la proposition de loi modifiant le Règlement intérieur de l’Assemblée nationale en faveur de l’APR. Il soutient qu’«on ne peut pas, parce qu’on défend une proposition de loi, descendre en flammes ses camarades socialistes dans la presse». Il est évident que son souhait de voir cette attitude être sanctionné s’arrête au plateau de télévision. Le membre du bureau politique du PS a repris à son compte cette vérité de Polichinelle selon laquelle c’est son parti qui est visé par les changements du règlement intérieur, notamment l’impossibilité de se migrer dans un groupe parlementaire. Avec 20 députés, il pourrait créer la secousse à l’hémicycle et du coup il perd la confiance de la coalition. C’est clair, le temps du gouverner ensemble est révolu. Il est d’autant plus révolu qu’aujourd’hui, le film porno est réduit à deux membres du gouvernement sur plus d’une quarantaine.

Alioune Ndoye l’établit à 4% du gouvernement pour en conclure que parler de gouverner ensemble « est une insulte». «On nous dit que nous nous engraissons alors qu’on a que trois PCA pour un président qui peut nommer des dizaines de milliers d’emplois civils et militaires», ajoute-t-il pour marquer ce que son parti perd au change. Il ne suffit plus de dénoncer l’entourloupe mais de poser les bases de la succession interne pour affranchir l’âme socialiste. C’est pourquoi ces partis politiques peinent à s’identifier aux courants de gauche ou de droite. Il se trouve que leurs leaders doivent finalement s’octroyer un marché, se tenir prêts à une éventuelle coalition dans un contexte de néo patrimonialisation. C’est toute la charpente politique d’une société qui est prise en otage, si bien qu’il devient difficile de déterminer le véritable chef de l’opposition. L’éternel candidat malheureux à la tête du PS laisse le flou dans sa définition du gouverner ensemble. Il disait à la presse que Benno Bokou Yaakar ferait route commune sur les aspects où il est possible de garder la ligne collective et laissera chaque morceau suivre son destin dans les cas d’impossible coalition. 2017 est proche.

Le temps de la chute

En se limitant aux 15 dernières années du PS, il s’impose une consternation largement partagée sur l’héritage de Léopold Sédar Senghor. Non pas que Amath Dansokho, Moustapha Niasse et autre Abdoulaye Wade font œuvre utile de leur parti à la postérité mais en fait il s’agit ici du parti socialiste tel qu’identifié dans le champ séculaire de la pensée politique mondiale et à contrario une longue et inintelligible inertie au Sénégal. Une grosse machine jadis parti de masse qui a réussi à tomber à 11% de l’électorat, dans le meilleur des chiffres, alors qu’il en était à 40 % quand il a été détrôné en 2000. La thèse de l’union équivoque de Charles de Montesquieu a bien montré ses limites : un ensemble de parties opposées pour le bien général comme des dissonances de la musique qui concourent au parfait accord. Faux. Sa première mort naturelle après le vent de démocratisation des années 90 venait bien de l’absence de concurrence. Le Professeur Jean François Médard établit que c’était moins un processus de démocratisation qu’une remise en question des régimes autoritaires qui avaient fait leurs nids depuis les indépendances. Le PS s’en est tiré avec une chute libre et aujourd’hui un avenir biaisé par la cupidité et la résiliation systématique.

En réalité, plus personne ne pense socialiste, mais plutôt business politique. On reste bien dans le contexte d’une démocratie prise en otage par ses élites, tel esquissait si formidablement Abdou Latif Coulibaly du temps de son engagement critique. Certains soutiennent qu’Ousmane Tanor Dieng est le rédempteur qui a permis au PS de survivre à tous les marchés sous Abdoulaye Wade mais cet argument est le parfait refuge de médiocrité au bout de la pire des fuites en avant. Mais est-il toujours pour autant la solution le temps passant ? Beaucoup attendent du patron des verts qu’il respecte ses engagements selon lesquels il partirait quels que soient les résultats des présidentielles. Les plus radicaux à l’exemple du maire Bamba Fall lui suggérèrent en vain un siège de président d’honneur du parti, mais ce serait une couronne vide de pouvoir qui l’éloigne des prébendes et de ses. D’autres Bamba Fall s’en sont allés ailleurs pour mieux rêver et l’âme du parti dut en prendre un coup. L’irrédentisme des camarades de Tanor et le bouclier contre le clientélisme des rapaces du pouvoir posent toute la question du renouvellement des appareils idéologiques de l’Etat. Des leaders se sont souvent passé les signatures sans consulter la base mais aujourd’hui le temps joue contre l’avenir. Le maire Khalifa Sall reste l’incertitude et le passé vide la candidature de la ministre Aissata Tall Sall de tout espoir. Désormais, on ne peut reprocher aux uns de briller sur les errements égocentriques des autres. Même pas à l’APR qui semble avoir tout appris d’Alain Peyrefitte : en politique, il faut savoir tirer le meilleur du pire ?